Les bons gestes d'urgence à connaître Agir vite, agir juste.
- SanteActu
- 5 mai
- 2 min de lecture

Quand chaque seconde compte
En situation d’urgence, le corps se tend, le cœur s’accélère, et la panique peut vite s’installer. Pourtant, c’est dans ces moments critiques qu’un geste simple, bien exécuté, peut faire la différence entre complication et stabilisation, voire entre la vie et la mort. Connaître les gestes de premiers secours, c’est comme apprendre une langue que l’on espère ne jamais devoir parler, mais qui peut sauver une vie lorsqu’elle est maîtrisée.
L’évaluation rapide : observer avant d’agir
Avant toute intervention, il est crucial de prendre quelques secondes pour évaluer la situation. La personne respire-t-elle ? Est-elle consciente ? Y a-t-il un danger pour elle ou pour vous (électricité, feu, circulation) ? Ce premier regard, rapide mais lucide, permet de ne pas aggraver la situation. Une fois la sécurité assurée, le bon réflexe est d’alerter immédiatement les secours : le 112 en Europe, le 911 en Amérique du Nord, ou le numéro local d’urgence selon le pays.
Les gestes qui sauvent
Si la personne ne respire plus ou perd connaissance, la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) devient prioritaire. Elle consiste à alterner compressions thoraciques (à un rythme d’environ 100 à 120 par minute) et insufflations, si l’on est formé. Dans le cas d’un étouffement, la méthode de Heimlich, ou les tapes dans le dos pour un nourrisson, peuvent libérer les voies respiratoires. Pour une brûlure, l’idéal est de refroidir immédiatement la zone avec de l’eau tiède pendant au moins 15 minutes. Une plaie importante doit être comprimée pour limiter le saignement, et une personne en état de choc doit être allongée, les jambes légèrement surélevées.
Se former : un acte citoyen et solidaire
Ces gestes ne remplacent pas les secours professionnels, mais ils les précèdent et peuvent leur permettre d’agir plus efficacement. Une étude publiée dans The Lancet Public Health (2019) montre que lorsqu’un arrêt cardiaque est pris en charge par un témoin avec RCP avant l’arrivée des secours, les chances de survie sont multipliées par deux à trois. Cela montre combien la formation du grand public peut transformer le destin de milliers de vies chaque année. Des formations courtes sont accessibles à tous, souvent proposées par les Croix-Rouge, les pompiers, ou des associations locales.