Perte de cheveux : Quand la chevelure raconte l’état intérieur

Un symptôme plus qu’un simple souci esthétique

La perte de cheveux touche aussi bien les hommes que les femmes, à tous les âges. Si elle est souvent perçue comme un problème d’apparence, elle est en réalité un indicateur important de ce qui se passe à l’intérieur du corps. Une chute passagère peut être normale — notamment aux changements de saison — mais lorsqu’elle devient persistante, elle révèle souvent un déséquilibre plus profond. Fatigue chronique, stress intense, carences nutritionnelles ou dérèglements hormonaux : les causes sont multiples, et souvent interconnectées.

Les causes fréquentes de la chute capillaire

La perte de cheveux peut prendre différentes formes. L’alopécie androgénétique, très fréquente chez l’homme, est liée à la sensibilité hormonale des follicules pileux. Chez la femme, cette forme hormonale peut apparaître après la grossesse, durant la ménopause ou en lien avec un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Le stress intense, les chocs émotionnels, ou certaines maladies peuvent provoquer un effluvium télogène, soit une chute diffuse et soudaine. De plus, des carences en fer, zinc, vitamines du groupe B (notamment B8, ou biotine), et vitamine D sont régulièrement associées à une mauvaise qualité capillaire. Une étude publiée dans Dermatology and Therapy (2022) confirme l’impact direct des déficiences nutritionnelles sur la santé du cuir chevelu.

Alimentation, compléments et soins ciblés

Pour enrayer la chute, il est essentiel de revoir son hygiène de vie. Une alimentation riche en protéines (œufs, légumineuses, poissons), en fer (épinards, viande rouge, lentilles), en zinc (graines de courge, fruits de mer) et en vitamines du groupe B soutient la croissance capillaire. Il est également utile de faire un bilan sanguin pour détecter une éventuelle carence. Des compléments alimentaires spécialisés peuvent alors compléter l’apport. Du côté des soins externes, des lotions fortifiantes à base de minoxidil ou d’extraits végétaux peuvent être prescrites, mais leur efficacité dépendra aussi de la régularité d’usage et du terrain de chaque individu.

Le rôle clé du stress et du sommeil

Le stress chronique agit comme un véritable saboteur de la croissance capillaire, en dérèglant les cycles de vie des follicules. C’est pourquoi les pratiques de relaxation, l’activité physique régulière et un sommeil réparateur ont une influence directe sur la qualité des cheveux. De plus en plus de recherches mettent en évidence le lien entre équilibre émotionnel et santé du cuir chevelu. Apprendre à ralentir, à mieux respirer, à relâcher la pression intérieure, c’est aussi prendre soin de sa chevelure.

"Ce que les cheveux perdent en silence, le corps le murmure depuis longtemps."