Lutte contre le surpoids : Reprendre possession de son corps, pas contre lui mais avec lui
- SanteActu
- 6 mai
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Un enjeu de santé et de dignité
Le surpoids est devenu l’un des grands défis sanitaires de notre époque. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’esthétique ou de regard social, mais d’un véritable enjeu de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 1,9 milliard d’adultes dans le monde sont en surpoids, dont plus de 650 millions souffrent d’obésité. Ce déséquilibre peut être un terrain fertile pour des maladies comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, les troubles cardiovasculaires ou encore certains cancers. Mais derrière les chiffres, il y a surtout des vies, des souffles courts, des fatigues chroniques, et souvent, une grande souffrance psychologique.
Comprendre plutôt que juger
Le surpoids ne se résume pas à une question de volonté. Il est souvent multifactoriel : génétique, hormonal, psychologique, environnemental. Une étude publiée dans The New England Journal of Medicine (2016) a démontré que la résistance à la perte de poids peut persister plusieurs années après un régime, en raison de l’adaptation du métabolisme. Cela montre à quel point la lutte contre le surpoids ne peut être réduite à des slogans simplistes. Il est essentiel de comprendre que chaque corps réagit différemment, et que la bienveillance envers soi-même est la première étape vers un changement durable.
L’alimentation comme alliée, pas comme ennemie
Plutôt que de diaboliser certains aliments ou de suivre des régimes restrictifs, l’approche la plus efficace reste celle de l’équilibre. Manger plus de fibres, de légumes, de protéines maigres, tout en réduisant les sucres ajoutés et les aliments transformés, permet au corps de retrouver peu à peu son rythme naturel. Il ne s’agit pas de se priver, mais d’écouter sa faim réelle, de respecter la satiété, et de renouer avec une relation saine à la nourriture. Des études ont montré que l’approche dite "intuitive" — c’est-à-dire manger en pleine conscience — pouvait avoir de meilleurs résultats à long terme qu’un régime restrictif.
Le mouvement, source de reconquête
L’activité physique ne sert pas seulement à brûler des calories. Elle permet de renforcer le cœur, de réguler la glycémie, d’améliorer la qualité du sommeil et surtout… de se sentir vivant. Pas besoin de courir un marathon. Une marche quotidienne, quelques étirements, une danse spontanée dans le salon : tout est bon pour réactiver le lien entre le corps et l’esprit. Selon une étude publiée dans The Lancet (2012), 15 minutes d’exercice modéré par jour suffisent déjà à prolonger l’espérance de vie.
Une démarche globale et durable
Pour que les résultats soient durables, il est crucial d’intégrer cette démarche dans une vision globale : sommeil réparateur, gestion du stress, soutien psychologique, et patience. Le changement de poids n’est pas linéaire. Il y aura des plateaux, des reprises, des hésitations. Mais chaque pas compte, et chaque geste, aussi petit soit-il, contribue à restaurer une relation plus apaisée avec son corps.
"Il ne s’agit pas de devenir parfait, mais de devenir ami avec soi-même, pas à pas."